
Notre méthodologie en Outplacement
Étape 1 : Marquer une pause pour faire le point
La première étape de l’accompagnement consiste à appuyer sur « pause ». Il s’agit d’un moment essentiel, durant lequel le collaborateur ne cherche pas immédiatement à rebondir mais prend le temps de faire le point. Quelle que soit la situation — sentiment d’échec, licenciement, départ contraint ou choix stratégique — il est indispensable de comprendre ce que cette transition signifie pour soi.
Cette phase permet d’identifier son état émotionnel : colère, tristesse, perte de repères, doute, ou même soulagement. Pour cela, le coach (ou consultant selon la terminologie) s’appuie notamment sur la courbe du changement, aussi appelée courbe du deuil, qui modélise les différentes phases émotionnelles traversées face à une rupture ou un changement majeur. Savoir se situer sur cette courbe permet de prendre conscience de ce que l’on vit et d’accueillir ses émotions sans jugement.
C’est une étape de recentrage, nécessaire pour retrouver de la clarté avant d’amorcer toute réflexion sur l’avenir professionnel. Cette étape, courte puisque l’objectif reste néanmoins de rebondir rapidement, est indispensable à ce processus de réflexion et de repositionnement.

Étape 2 : Se situer et clarifier sa posture
Après avoir pris le temps d’accueillir ses émotions, il est essentiel de comprendre dans quelle position de vie on se trouve. Cette étape vise à explorer la manière dont on se perçoit, comment on perçoit les autres et comment on pense être perçu pendant cette phase de transition professionnelle.
Il s’agit de questionner sa posture personnelle et professionnelle :
- Comment vivez-vous cette période ?
- Quel regard portent sur vous vos proches, vos anciens collègues, votre entourage professionnel ?
- Que pensez-vous devoir apporter aux autres, à votre entreprise, à la société ?
- Quelle place occupe le travail dans votre vie aujourd’hui et que souhaitez-vous qu’il représente dans les années à venir ?
Pour approfondir cette introspection, nous vous invitons à construire votre ligne de vie : un schéma simple et synthétique qui permet de visualiser votre parcours dans le temps.
Ce travail graphique met en lumière trois dimensions :
- Le passé : ce que vous avez accompli jusqu’ici, vos réussites, vos moments charnières.
- Le présent : où vous en êtes aujourd’hui, votre état d’esprit, vos priorités.
- Le futur : vers quoi souhaitez vous vous diriger, à partir de ce parcours.
Cette démarche permet de prendre de la hauteur, de reconnecter les fils de son histoire professionnelle et personnelle et d’identifier les constantes, les ruptures et les aspirations pour mieux définir la suite.
Étape 3 : Clarifier ses objectifs et/ou choisir une orientation
Une fois votre posture et votre parcours analysés, il est temps de vous tourner vers l’avenir en définissant des objectifs clairs et concrets. Cette étape vise à transformer la réflexion en projection : que voulez-vous désormais pour la suite de votre parcours ?
Il ne s’agit pas seulement de nommer un poste ou un secteur, mais de poser les bases d’une orientation alignée avec vos envies, vos valeurs et vos besoins actuels.
Quelques questions clés pour guider cette démarche :
- Qu’est-ce que vous ne voulez plus ? (types d’environnements, missions, postures, rythmes, contraintes)
- Qu’est-ce que vous voulez faire que vous n’avez encore jamais fait ?
- Quels métiers, fonctions ou activités vous attirent aujourd’hui ?
- Souhaitez-vous évoluer dans un cadre salarié, indépendant, associatif, entrepreneurial ?
- Dans quel type de structure ? Dans quel secteur ?
- Avec quel mode de management, quelles valeurs d’entreprise ?
Nous vous aiderons à clarifier cet objectif en explorant plusieurs dimensions fondamentales :
- Ce que vous aimez particulièrement faire,
- Ce que vous savez bien faire,
- Ce pour quoi vous êtes naturellement doué.
L’enjeu est de faire converger vos compétences, vos appétences et vos talents dans un projet professionnel cohérent et réalisable. Plus votre objectif est défini, plus le plan d’action sera pertinent et efficace et plus votre message sera clair pour tous les interlocuteurs que vous rencontrerez dans le cadre de votre repositionnement professionnel : recruteurs, membres de votre réseau, partenaires ou futurs employeurs.
Étape 4 – Valoriser ses compétences techniques (Hard skills)
Dans notre démarche sectorielle, nous approchons principalement des middles managers ou cadres supérieurs. À ce niveau de responsabilité, les hard skills ne se résument pas à l’exécution ou à une bonne maitrise d’outils ou de technologies mais traduisent une capacité à piloter, structurer et transformer des dispositifs complexes. Il s’agit d’identifier les compétences clés qui font autorité, ancrées dans une vision stratégique et une maîtrise opérationnelle des enjeux de la fonction.
Nous allons donc vous aider à verbaliser les hard skills qui font la valeur ajoutée d’une candidature dans les différents secteurs !
- Marketing / Communication / Marque :
- Pilotage de stratégies de positionnement multi-marchés,
- Lancement ou repositionnement de marques,
- Conduite de plans de communication corporate ou sensible,
- Définition et suivi des KPIs marketing ROIste (CPL, CAC, CLV…),
- Gouvernance de l’image de marque en contexte de transformation.
- Digital / Innovation / Data :
- Définition d’une stratégie digitale omnicanal,
- Conduite de projets CRM, DMP ou data marketing,
- Pilotage de la performance digitale (acquisition, conversion, fidélisation),
- Acculturation digitale des équipes / transformation des organisations,
- Déploiement d’une culture de la donnée et pilotage de dashboards de performance.
- SI / IT / Direction technique :
- Élaboration de schémas directeurs IT,
- Gouvernance IT en contexte multi-sites ou international,
- Conduite de projets ERP, cloud, cybersécurité ou refonte d’architecture,
- Management d’équipes pluridisciplinaires IT / MOA / prestataires,
- Pilotage budgétaire et contractualisation avec les fournisseurs technologiques.
Ensuite, il s’agit d’appuyer chaque compétence par une réalisation marquante, illustrant votre propos et éventuellement quantifiable. Le discours d’un candidat est d’autant plus crédible s’il est soutenu par des réalisations contextualisées.
Quelques exemples rencontrés récemment :
- Mise en place d’une stratégie de contenu corporate ayant doublé la visibilité presse en 18 mois.
- Conception et déploiement d’un plan d’accélération digitale sur 4 filiales européennes.
- Réduction de 25 % des coûts d’exploitation IT via la migration vers une infrastructure cloud hybride.
- Pilotage d’un programme CRM groupe (Salesforce) pour +1200 utilisateurs multi-pays.
Dans notre approche, il serait intéressant de choisir des exemples concrets. Pour autant, en entretien, il faut choisir les réalisations les plus pertinentes par rapport à un projet donné. C’est aussi notre travail de vous accompagner sur ces sujets et de vous aider à faire émerger vos plus belles réalisations et ce, en fonction des postes visés.
Et se poser les bonnes questions :
- Ces compétences sont-elles transférables d’un secteur à un autre ?
- Sont-elles différenciantes face à d’autres profils avec lesquels je suis susceptible d’être en concurrence ?
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Étape 5 – Mettre en lumière les soft skills comme compétences managées et acquises
Il ne s’agit pas uniquement de qualités dites « innées » ou « naturelles » mais bien de compétences comportementales qui se développent, s’affinent et se renforcent tout au long du parcours professionnel. Il faut repenser ces compétences comme des compétences construites. Ce ne sont pas des adjectifs (« je suis empathique », « je suis organisé »), mais des capacités mises en œuvre dans un contexte, qui prennent forme dans la relation à l’autre : collaborateurs, collègues, hiérarchie, partenaires.
Elles se sont souvent modelées au fil des expériences managériales, des environnements rencontrés, des équipes à embarquer ou à restructurer, des situations complexes à résoudre.
À des niveaux de direction (marketing, IT, digital, communication), elles sont souvent ce qui fait la différence dans une prise de poste ou dans la réussite d’une transformation.
Quelques exemples de soft skills à forte valeur ajoutée pour des profils de cadres :
- Leadership d’influence,
- Gestion de la complexité ou de l’ambiguïté,
- Capacité à embarquer des équipes transverses ou internationales,
- Résilience en environnement instable ou politique,
- Posture de mentorat, de transmission ou de conduite du changement,
- Écoute stratégique (clients, comex, partenaires),
- Vision et arbitrage en contexte d’incertitude.
Tout comme les hard skills, il faut les identifier dans des contextes précis.
Voici quelques exemples rencontrés dans des phases de recrutement :
- Dans un contexte de fusion de deux entités, j’ai assuré l’alignement de deux équipes marketing aux cultures opposées.
- En tant que DSI, j’ai accompagné un RSI nouvellement nommé dans la prise de fonction auprès d’une équipe en tension en m’assurant de rester à ma juste place.
- Mon rôle a été clé pour rétablir la confiance entre direction commerciale et marketing, et fluidifier les échanges.
Et bien entendu, sélectionner celles qui appuient le positionnement recherché, les faire vivre dans le discours, surtout ne pas les énumérer.
Certaines soft skills sont plus attendues que d’autres selon le type de fonction :
- Stratégie & comex : vision, hauteur, diplomatie,
- Communication & Marketing : Capacité à fédérer des équipes pluridisciplinaires (créa, digital, produit, commercial…) autour d’un plan marketing ou d’une stratégie de communication, souvent sans lien hiérarchique direct,
- Digital : agilité, pédagogie, acculturation des parties prenantes,
- IT / DSI : gestion du stress, prise de recul, négociation avec les directions métier.
En tant que spécialistes du recrutement depuis plus de 25 ans dans les univers du marketing, de la communication, du digital et de l’IT, nous avons souvent le sourire lorsqu’un directeur de la communication se décrit comme « bon communicant ». C’est un peu comme si un chef cuisinier indiquait qu’il sait faire cuire des pâtes… Ce n’est pas une qualité différenciante, c’est un prérequis de la fonction. Ce qui nous intéresse, ce qui intéresse les recruteurs, c’est comment vous avez su faire passer un message stratégique, dans quel contexte, avec quelles résistances et quels résultats.
A lire : Connaissez-vous les soft skills ?
Étape 6 – Définir un objectif professionnel clair, réaliste et mobilisateur
Une fois le parcours revisité, les compétences (hard et soft) valorisées, et les aspirations identifiées, vient une étape décisive : formuler un projet professionnel solide.
Ce projet doit servir de fil rouge à la stratégie de repositionnement : il structure les outils (CV, pitch, profil LinkedIn), oriente les candidatures, alimente le réseau et donne du sens. Surtout, et nous insistons sur ce point, le candidat doit se sentir à l’aise avec ce projet pour pouvoir bien le défendre. Aucunement, il doit avoir l’impression que nous le lui avons soufflé ou pire, imposé !
Un bon projet professionnel se doit d’être clair : on doit pouvoir le formuler en une phrase compréhensible par tous (y compris les personnes en dehors de la zone professionnelle) et réaliste compte tenu de la formation et du parcours. Nous vous inciterons d’ailleurs à le tester sur votre entourage.
Il ne peut surtout ne pas être :
- Une liste de métiers potentiels : « chef de projet, directeur marketing, consultant, pourquoi pas RH aussi »
- Une description floue ou défensive : « je suis ouvert », « je ne me ferme aucune porte »
- Une projection uniquement statutaire : « je cherche un poste de manager », sans contenu métier ni enjeux
Le coach doit donc vous aider à définir les 3 angles à croiser pour formuler son objectif :
Ce que je sais faire → compétences + expériences réussies
Ce que je veux faire → appétences + environnement cible
Ce que le marché peut proposer → ouverture sur les opportunités réelles
La convergence des trois angles permet de définir le projet.
Quelques exemples d’objectifs formulés avec clarté :
- « Reprendre la direction marketing d’un groupe BtoB en phase de repositionnement stratégique, avec une forte composante digitale. »
- « Accompagner une ETI en tant que DSI dans sa transition cloud et l’alignement stratégique de ses systèmes d’information. »
- « Intégrer un acteur en croissance en tant que directeur de la communication corporate, avec un rôle d’accompagnement du changement. »
Dans notre accompagnement, nous avons mis au point des ateliers en 5 exercices pour faire émerger un objectif professionnel clair et mobilisateur.
Étape 7 – Construction et déploiement du plan d’action
Le plan d’action, c’est la feuille de route opérationnelle, on passe de la réflexion à l’action concrète. C’est aussi un outil de pilotage pour le binôme coach/consultant-candidat qui permet d’avancer avec clarté et méthode.
Il s’agit donc de traduire le projet professionnel validé à l’étape précédente en un plan d’action concret, structuré et séquencé, qui guidera la recherche d’opportunités jusqu’au reclassement effectif.
En priorité, identifier les types de postes visés (intitulés, niveaux de responsabilités) et les canaux à activer, réseautage professionnel (ex-collègues, réseau anciens élèves, clients, relations sectorielles…), jobboards et plateformes, cabinets de recrutement et candidatures spontanées ciblées. Nous rappelons également que la suite du projet professionnel peut s’articuler différemment qu’un poste de salarié (freelance, auto entrepreneuriat, reprise d’entreprises)
- Définir les secteurs ou environnements cibles.
- Déterminer les zones géographiques souhaitées ou acceptables.
- CVs adaptés à chaque cible (et en versions courtes si besoin).
- Lettres ou mails de candidature types.
- Profil LinkedIn optimisé.
- Préparation aux entretiens.
- Argumentaire oral (pitch de présentation, réponses aux questions difficiles).
Ensuite, mise en place d’un calendrier sur 8 à 12 semaines avec des blocs d’actions hebdomadaires (envoi de candidatures, relances, entretiens, networking…) et mise en place d’un tableau de suivi (postes ciblés, dates d’envoi, contacts clés, retours obtenus, relances à prévoir).
Le rôle du consultant en outplacement n’est pas de se substituer au collaborateur, ni de porter son projet à sa place. C’est au contraire un partenaire de confiance, qui soutient, stimule et structure la démarche. Si la motivation et l’engagement personnel du candidat restent essentiels, le consultant peut aussi mettre à profit son réseau, sa connaissance du marché pour accompagner la recherche d’opportunités, voire contribuer à une forme de “chasse inversée”, où l’on identifie des cibles pertinentes en fonction du profil du collaborateur et non l’inverse. Accile étant également un cabinet de recrutement et de « chasse », il peut mettre à profit ses techniques pour aider le candidat à appuyer ses démarches.
Ce calendrier est à définir en fonction du projet et le coach l’accompagne dans la durée. Nous pouvons être amené à réajuster le plan d’action toutes les 2 à 3 semaines en fonction des résultats. Le coach sera également un pilier sur lequel s’appuyer pour toutes questions pendant cette période même en dehors des périodes définies pour l’accompagnement.
Étape 8 – Finalisation et clôture de l’accompagnement
Cabinet d’outplacement expertisé, nos contrats sont établis sur la base d’une durée définie à l’avance (ex. 6, 9 ou 12 mois) et d’un budget forfaitisé, convenus dès le démarrage de la mission. Cela garantit à l’entreprise comme au collaborateur une parfaite visibilité sur le cadre de l’accompagnement, sans surprise ni coût additionnel en cours de parcours .
Même sans reclassement à l’issue, la mission se termine naturellement.
La mission d’outplacement s’achève idéalement par la reprise effective d’un nouveau projet professionnel : un poste retrouvé, un projet de création d’activité lancé, ou une reconversion engagée. C’est notre objectif prioritaire, et nous mobilisons tous les leviers nécessaires pour accompagner le candidat vers cette réussite.
Toutefois, si la solution n’est pas encore concrétisée à la fin du parcours, nous veillons à ce que le collaborateur soit devenu pleinement autonome dans ses démarches : clarification du projet, posture professionnelle renforcée, outils opérationnels maîtrisés, réseau activé. Même sans finalisation immédiate, l’accompagnement aura été un accélérateur structurant et durable dans sa trajectoire professionnelle. Ainsi une clôture de mission peut aussi se justifier quand un plan d’action complet a été mené, le consultant peut légitimement considérer sa mission comme accomplie en tant que partenaire de méthode et non comme garant d’un résultat.
Il est important de rappeler que :
- L’outplacement est une obligation de moyens, pas de résultat ;
- Le consultant joue un rôle d’accompagnant engagé et structurant mais il ne peut en aucun cas se substituer à l’implication, à la motivation ou à la disponibilité du bénéficiaire. La réussite de l’accompagnement repose sur une dynamique partagée : c’est bien l’investissement actif du collaborateur qui conditionne l’efficacité du parcours.
- Des facteurs exogènes (marché, âge, mobilité, exigences du candidat…) peuvent freiner les résultats.
Ainsi, le consultant ne peut pas être tenu indéfiniment, même face à un candidat qui n’a pas encore trouvé.
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